Les Schtroumpfs
Tout a commencé comme le relate Jacques Guien, le chanteur guitariste, en 1959, il avait 16 ans, des parents hôteliers, il faisait ses classes dans un des palaces cannois le Carlton. Lors d’une réception donnée en l’honneur du mariage d’un de ses collègues, il y a eu une petite fête avec un orchestre. Ses collègues l’encouragent à monter sur scène pour pousser la chansonnette. A l’issue de la réception le batteur Luc Bonne Bonnetto lui indique qu’avec des copains il monte un groupe et qu’il serait bienvenu. C’est ainsi que début 1960 le groupe prend forme et se nomme « Les Fougas », comme les fameux avions de l’armée française. Patrick Logelin, fils d’un agent immobilier et d’une enseignante, est à l’orgue cymbalaire Hofner, qu’il a couplé avec deux chambres d’écho. Patrick a pris des leçons de piano et de solfège. Luc Bonnetto a appris tout seul la batterie sur une caisse claire. Patrice Portal le bassiste est aussi autodidacte, il a appris depuis quelques années à jouer de la guitare puis de la basse, tout comme Jacques qui aime chanter en s’accompagnant à la guitare. A l’été 1962 Président et Télé Monte-Carlo organisent dans les studios de TMC à Monaco un concours, le premier prix est un disque chez Président. Chaque concurrent joue un instrumental et chante une chanson. Jacques se souvient que l’instrumental imposé par les organisateurs était « Guitar Boogie ». Résultat « Les Fougas » remportent le concours et le droit d’enregistrer un disque. Entre temps le directeur artistique de Président leur demande de changer de nom, ils cherchent et une idée leur vient « Les Schtroumpfs ». En 1964 ils font leur première tournée en première partie de la tournée d’Eddy Mitchell accompagné par son nouvel orchestre où figurait Jacquot et sa Gretsch. « Les Sparks » ont aussi accompagné Jacques Dutronc, qu'ils ont connu lors des tournées avec Eddy Mitchell, ils le connaissaient comme Jacquot le guitariste, il rentrait juste du service militaire. Comme il était réservé, Evelyne Langeais, manager d’Eddy l’a écarté. Ils sont restés en rapport avec lui. A la rentrée, ils voient la pochette du disque « Et moi et moi » et ils reconnaissent Jacquot. Ils l’appellent, cela tombait bien, il cherchait un groupe pour l’accompagner. Mais comme ils accompagne Jacqueline Dulac, ils n’ont pas pu continuer avec Jacques Dutronc.Il a alors formé son groupe avec son copain Kalafate. Ils accompagnaient Romuald depuis la tournée avec Eddy Mitchell et sont restés ses accompagnateurs pendant prés de 3 ans.
Les Mustangs
C’est un trio de fortes têtes à une étincelle d’embraser les foules. Un nom chromé qui miroite une part d’Amérique et des fifties sauvages, brillantinées du souvenir d’Elvis et de Johnny Cash aux studios Sun, mais ceci n’est qu’une façade de bakélite, un trompe l’œil dont il convient d’emblée de dissiper l’importance. Jean Felzine (chant – guitare), Johan Gentile (basse) et Remi Faure (batterie) n’ont rien en commun avec les brocanteurs cambrés sur un âge d’or rock’n’roll au point de s’en coincer les vertèbres. Eux sont jeunes, droits dans leurs boots, et ils filent à tombeau ouvert, toujours vers l’avant, en utilisant le rétro (viseur) seulement pour nourrir un style qui s’étoffe en chemin à la même allure. Et de l’allure, ils n’en manquent pas, ce qui le gâte rien ! Avec leurs deux premiers albums, « A71 » (2009) et « Tabou (2011), ils ont contribué à fouetter les hanches d’un rock français qui avait rarement eu affaire à de tels esthètes, tandis qu’un surprenant EP de reprises (Brassens, Coutin, Bashung…) prouvait l’élasticité de leur intentions. Mais nous n’avions encore rien vu. Ensuite, la rencontre avec Phil Godlee, un chanteur passionné comme nous de Rock and Roll, d'Elvis Presley, et de belles Chevrolet, va permettre, avec l'aide de l’« Imprésario », de faire quelques sorties intéressantes, comme la première partie du gala Richard Anthony, lors de son passage à Liffol-le-Grand. Plus tard, Gilbert, un accordéoniste expérimenté, est venu grossir l'effectif. Ainsi, la formation est devenue « The Mustangs ». Le style proposé était alors : Musette, Variétés Années 60', « Shadows ». Plus tard, une invitation à la Radio, suivi d'un passage Télé dans l'émission « Entrez, c'est Ouvert » sur FR3 en 99, puis en 2003, dans l'émission « De Si De La » avec Pierre Bachelet comme invité principal, passage aux Estivales de Pont-à-Mousson en 2000 et 2002, et tout récemment, dans le cadre de l'association Rock lor, un passage « Chez Paulette », le Golf Drouot Lorrain. Les tournées d’été vont occuper nos Mustangs: la Parade aux Etoiles avec Dick Rivers et Audrey Arno, Lucky Blondo, Ria Bartok, puis l’Olympia avec les Chats Sauvages, Danny Boy et les Pingouins, Johnny Taylor et les Strangers, les Champions, Gillian Hills. En novembre ils passent à l’Européen avec les Jumelles, les Schtroumpfs, Hector, les Missiles et Moustique. En 1964 Billy Bridge les quitte. Le service militaire les appelle.
Les Strangers
A l’origine les « Strangers » sont une bande de copains d'enfance habitant tous le même quartier dans Paris. Il s'agissait du 11ème arrondissement et plus précisément de la rue de Montreuil (quartier du meuble, des ébénistes, menuisiers, sculpteurs sur bois, vernisseurs, tapissiers...). Leur point de ralliement ou MJC de l'époque était une "mission catholique Italienne" ouverte à tous. Ils y avaient une activité débordante (tennis de table, football, cyclisme, etc.). Le "déclic" de pratiquer de la musique en groupe fût la sortie du premier 45 tours des Chaussettes Noires début 1961 Ils décident alors de former les « Strangers ». Le guitariste soliste Rogerro Callogero, très jeune sicilien et maîtrisant déjà l'instrument emprunta, dans un premier temps, la guitare jazz de son père. Le guitariste rythmique Claude Costello, avec l'aide de ses parents, acheta son Ohio associée à un petit ampli « stimer ». Le batteur Michel Benchimol, cassa sa tirelire au bénéfice d'un ensemble caisse claire & cymbale. La presse relate leur passage sur cette scène mythique des années 60. Les directeurs artistiques les contactent, notamment Claude Carrère qui vient de prendre en main les destinées d'une jeune chanteuse prometteuse : Sheila. Finalement ils signent chez Vega, sur la recommandation de Jacques Garnier, qui travaille aussi pour RTL. Les « Strangers » ont connu quelques changements: Ralph Douthwaite remplace Stu Garbett comme soliste, Alan Bugby prend la basse à la place de Mike Smith, aux côtés des anciens Tommy Lorne et Steve Penny. Là nos rockers font face à l'incompréhension des techniciens, peu habitués au rock, le jeu de basse fameux d'Alan Bugby bloque les aiguilles des écrans de contrôle, les techniciens paniquent et diminuent le volume sonore au maximum. Les disques se vendent pas mal et la présence sur scène des « Strangers » et de leur chanteur en font un groupe très demandé pour les tournées. Ils tournent avec « Salut les Copains », font la tournée de Dick Rivers, où ils accompagnent aussi Lucky Blondo. A la demande du public ils terminent la première partie. En 1963 ils font Juan-les-pins et passent au Club 63 où ils font un tabac. Puis ils repartent avec Dick Rivers accompagné des Gladiators. Cela sonnera le glas des Strangers, Micky Jones quitte les Gladiators. Johnny Taylor reformera un groupe avec le batteur Guy Sheppard, il jouera en Suède et à Hambourg, puis rejoindra le Bobbie Clarke Noise avec Alan Bugby, avant d’aller jouer avec Johnny Hallyday.