Alice Dona
Née le 17 février 1946 à Maisons-Alfort, Alice Dona est une chanteuse et une compositrice qui a marqué la chanson française. En 1960, elle entend Gilbert Bécaud et abandonne l’idée de devenir institutrice. Elle s’inscrit au Petit Conservatoire de Mireille. Pianiste et chanteuse depuis son plus jeune âge, Alice Dona compose textes et musiques. De 1963 à 1965, elle sort 11 titres. En tournée, elle rencontre son premier mari Bernard Ricci, le chanteur du groupe Les Célibataires. En 1967, leur fille Raphaëlle voit le jour. Entre 1963 et 1965 elle enregistre plus d'une dizaine de 45 tours dont : « Le Noël des copains », « J'ai dix-sept ans », « Surboum 63 » ou encore « Mon train de banlieue ». En 1963, elle se produit pour la première fois sur la scène de l'Olympia, en première partie de Colette Deréal et Leny Escudero. Deux ans plus tard, elle est à Bobino en première partie de Claude Nougaro. Au début des années 70 et après la sortie de nouveaux singles comme « Et je m'en fou du grand amour » ou « Le pire des hommes » elle préfère composer pour d'autres interprètes. Mais sa collaboration la plus fructueuse reste celle avec Serge Lama. Ponctuée d'une fidélité sans faille, elle est marquée par « Je suis malade » en 1973, « Chez moi » l'année suivante, « Femme, femme, femme » en 1978 ou encore « Le dimanche en famille » en 1980. Quatre ans plus tôt, Serge Lama toujours et Claude Lemesle proposent leurs textes à Alice Dona, qui séduite revient à l'interprétation. Elle sera à Star Academy pendant plusieurs saisons
Brigitte Bardot
Brigitte Bardot est déjà une star du cinéma quand elle enregistre son premier 45-tours, la chanson « Sidonie », sur un poème de Charles Cros mis en musique par Jean-Max Rivière et Yanis Spanos, qui vont par la suite accompagner la blonde atomique dans sa carrière discographique. La chanson figure dans le film Vie Privée ; on l’y voit la chanter en s’accompagnant à la guitare, de cette voix mutine à la sensualité perverse incarnée. « Sidonie » sort en super 45-tours en 1962, additionnée de trois thèmes instrumentaux. Comme ses nombreuses consœurs comédiennes des sixties, il est évident que Bardot doit chanter et c’est Philips qui lui fait signer un contrat et sort son premier album, un 25 cm, en 1963. Il contient une collection de tubes inoxydables : « L’Appareil à sous » signé Serge Gainsbourg, comme « Je me donne à qui me plaît », deux chansons qui de toute évidence tablent sur l’aura de sex-symbol de leur interprète. En 1965, elle revient avec un EP inédit incluant « Je manque d’adjectifs » cosigné André Popp, « Les hommes endormis » et deux chansons de Gainsbourg : « Les Omnibus » et surtout « Bubble Gum », qui est resté dans les mémoires, comme un sommet de chanson acidulée. Après sa courte mais intense love affair avec Gainsbourg, elle a épousé le play boy Gunther Sachs et craint que cet enregistrement torride et explicite (les soupirs que Bardot pousse n’ont rien à envier à ceux de Jane Birkin, en 1969) ne froisse son frais. En parallèle à sa filmographie, la résidente de la Madrague a connu de jolis succès en chanson. Il y aura encore « Nue au soleil », une profession de foi pour la Tropézienne.
Gillian Hills
Gillian Hills est une chanteuse et actrice de cinéma d'origine anglaise, née au Caire (Égypte) le 5 juin 1944. Si son parcours cinématographique se partage entre la France et la Grande-Bretagne, sa carrière discographique se déroule pour l'essentiel en France, où elle connait un certain succès sur la scène yé-yé au début des années 1960. Eddie Barclay produit ses premiers disques alors qu'elle est encore adolescente. Ses titres les plus connus : Ma première cigarette (1960), Cou-couche panier (1960), Zou bisou bisou (1961)… Elle est, un temps, l'égérie de l'émission radiophonique Salut les copains. Charles Aznavour lui compose deux chansons : Ne crois surtout pas et Jean-Loup (1961). Elle est également connue pour ses duos : Près de la cascade (1960), avec Henri Salvador, Spécialisation et Aimons-nous (1960), avec Eddie Constantine, Une petite tasse d'anxiété (1963), avec Serge Gainsbourg, et C'est bien mieux comme ça (1962), avec Eddy Mitchell et Les Chaussettes Noires. Son dernier disque est édité chez Disc AZ : Rien n'est changé (1964). Elle enregistre en tout une quarantaine de chansons reprises pour la plupart sur un double CD dans la série Twistin' the rock (Barclay). Gillian Hills apparaît dans une douzaine de films, des petits rôles le plus souvent, qui mettent en valeur sa juvénile beauté et son côté sexy. Roger Vadim, qui apprécie sa ressemblance avec BB, lui donne sa première chance dans Les Liaisons dangereuses 1960. Elle est l'égérie de l'émission radiophonique SLC.
Marie Laforet
La fille dotée des plus beaux yeux de la chanson française a su envoûter de sa voix magique des générations d'auditeurs. Si Marie Laforêt a quelques fois délaissé sa carrière de chanteuse au profit d'autres aventures, elle reste très aimée d'un large public. Ses parents, émigrants d'origines arméniennes, s'installent en Gironde où la jeune Maïtena passe son enfance. Sa beauté et ses yeux légendaires font déjà des ravages. Ainsi elle interprète un autre hit populaire : « Viens sur la montagne » traduit de la chanson « Tell it on the mountain ». Elle porte également son dévolu sur la flûte de pan de Los Incas et la met à la mode en interprétant le titre « Que calor la vida » puis ce sera l'adaptation française de « El condor passa » : « La flûte magique ». L'artiste ne cache pas son amour des chants folkloriques, qui sont pour elle un langage universel. « Manchester et Liverpool », « Ivan, Boris et moi » deviennent des succès du disque. Guy Béart lui offre la chanson « Frantz » qu'ils chantent en duo. Sa voix peut se montrer déchirante, ainsi dans « Je voudrais tant que tu comprennes », qui sera repris des années plus tard par Mylène Farmer. Elle signe également certains textes, particulièrement beaux, sous le pseudonyme Françoise They. Ainsi peut-on entendre, sur son album enregistré en 1972, le malicieux « Choux cailloux genoux époux ». Son impressionnant crescendo de « Viens, viens » se vendra très bien. En 1974, elle reprend « Toi, c'est moi ». En 1972, elle décide de renoncer à ses goûts musicaux pour se laisser guider par ses producteurs et répondre aux attentes d'un public plus large.