Françoise Hardy
Née le 17 janvier 1944 à Paris, Françoise Hardy a commencé par composer d'oreille sur une guitare offerte le jour de son baccalauréat. Une annonce dans France-Soir l'incite à passer une audition puis à solliciter un responsable de Vogue qui lui enseigne des rudiments de solfège. Admise au Petit Conservatoire de Mireille, elle apparaît sur le petit écran le 6 février 1962. Le 25 avril 1963, elle enregistre un 45 tours où figure une chanson de sa composition : Tous les garçons et les filles, un intermède musical couronné en janvier 1963 par la une de Paris Match. Sa popularité qui gagne du terrain en Europe, au Japon et au Canada, annonce la période Yéyé. Compagne du photographe Jean-Marie Perier, Françoise Hardy enchaîne les tubes (Le Temps de l'amour, la Maison où j'ai grandi) avant de croiser la route de Jacques Dutronc avec lequel elle aura un fils (Thomas). En 1969, Serge Gainsbourg lui concocte un disque qui fait date, « Comment te dire adieu ». Une rencontre suivie d'une collaboration avec Michel Berger pour un album (Message personnel) tout aussi décisif. À partir de 1974, Françoise Hardy se consacre à l'éducation de son fils, à l'astrologie et au cinéma (Une femme parmi les femmes). Dès 1982, elle revient dans le box-office avec un vidéo-clip (Tirez pas sur l'ambulance) et un 45 tours composé par Louis Chédid (Moi vouloir toi). Son talent d'écriture seconde plusieurs grandes pointures comme Julien Clerc, Diane Tell, Guesch Patti, Patrick Juvet, Malcolm McLaren et Damon Albarn. Un duo chanté, en 1997, avec Jacques Dutronc « Puisque vous partez en voyage » et une Victoire de la musique obtenue en mars 2005, consacrée comme une icône. Parallèlement à la chanson, elle porte de l'intérêt à l’astrologie.
Vie privée
Françoise Hardy, comme on le sait, aura eu un vrai grand amour dans sa vie : Jacques Dutronc. Ce qui n'empêche pas que la vie de la chanteuse ait été traversée par des hommes qui ont laissé une empreinte. Retour sur ceux qui ont marqué sa vie. Aujourd'hui, l'un vit en Corse. De plus en plus solitaire et silencieux. Passionnée de musique classique et des romans de Michel Houellebecq. Un gentleman's agreement entre deux grands amis qui sont passés du tu au vous. « J'ai un âge où les passions ne sont plus de saison. En 2007, poussée par les Éditions Robert Laffont, Françoise Hardy s'attelle à la rédaction de ses mémoires. Le livre paraît en octobre 2008 sous le titre Le Désespoir des singes. Sa vie professionnelle et privée sont révélés.
• Jean-Marie Périer: Photographe de profession, Jean-Marie Périer rencontre Françoise Hardy alors qu'il s'est mis en quête de photographier des artistes populaires du mouvement "yéyé". Ça tombe bien, la chanteuse en fait partie dès 1963, notamment avec « Tous les garçons et les filles », une chanson de sa composition qui l'a fait connaître en Europe, au Japon ou encore au Canada. L'idylle qui nait entre Françoise Hardy et Jean-Marie Périer ne dure pas puisqu'elle rencontre Jacques Dutronc, le grand amour de sa vie, en 1967. En 2013, le photographe faisait encore référence à la chanteuse en ces termes, dans une interview donnée à La Dépêche : « Françoise détestait se faire photographier et elle n'avait aucune conscience de sa beauté ».
• Jacques Dutronc: L'idylle de Françoise Hardy et Jacques Dutronc début en septembre 1967. La chanteuse est éperdument amoureuse de l'éternel playboy qui lui prête moins d'attention qu'elle qui se donne toute entière dans leur relation. D'ailleurs le couple ne se marie qu'en mars 1981. Ensemble, ils un fils, Thomas, né le 16 juin 1973. En studio et sur scène, Hardy et Dutronc chantent souvent en duo. Leur relation est loin d'être paisible puisque Jacques Dutronc entretient une liaison avec Romy Schneider en 1974 et fuit le domicile dès qu'il le peut. De son côté, la chanteuse aura aussi un amant en 1988, dont l'identité reste secrète. Lorsque le chanteur l'apprend, il quitte définitivement le domicile. En juin 2015, Françoise Hardy confiait au magazine ELLE : « J'ai entendu dire que l'amour durait trois ans, mais pendant vingt ans, j'ai été dingue de mon mari ».
• Thomas Dutronc: Fils de Françoise Hardy, ils sont tous deux très proches, bien que lorsqu'il s'agit de parler de musique leurs goûts divergent totalement. Chanteur lui aussi, un don certainement issu de son illustre ascendance, il confiait à VSD en juin 2015 : "J'ai réalisé plusieurs arrangements pour elle, mais ma mère, elle est dure. Elle a un sacré caractère, elle est très franche, ce qui est une qualité, mais question diplomatie....". Le dialogue s'en trouve des fois bien difficile comme il le raconte : « Et puis, elle n'aime que les morceaux tristes. Alors, inutile que je lui parle des trucs gais de mon disque, ça lui passerait complètement au-dessus du ciboulot. Elle n'aime pas ça du tout. Ma mère a des idées bien arrêtées ».
Sa carrière
Françoise Madeleine Hardy est née le 17 janvier 1944 à Paris. Adolescente introvertie dans une structure familiale évanescente, la chanson est pour elle une véritable échappatoire, voire même une thérapie. Le monde de l'opérette la fascine, elle chante pour elle-même des airs qui lui donnent du courage. Pour célébrer le quarantième anniversaire de son album, « Message personnel », Une nouvelle édition sort en 2013. Son répertoire est en grande partie le reflet des doutes.
• Des débuts orchestrés chez Mireille : La guitare, l'un des rares cadeaux que lui fera son père, lui permet de se lancer dans l'aventure. Françoise Hardy compose des mélodies et entre au petit conservatoire de la chanson dirigé d'une main de maître par la redoutable Mireille qui, dans un premier temps, ne pense faire qu'une bouchée de cette jeune étudiante un peu gauche. Pourtant la ferveur de l'adolescente paye puisqu'elle parvient à décrocher un contrat avec une maison de disque. « Oh oh chéri », sera son premier 45 tours. Mais c'est surtout un titre qu'elle a écrit seule, « Tous les garçons et les filles » qui va marquer, et pour longtemps, le public.
• Egérie des yéyés : Françoise Hardy s'émancipe grâce au photographe Jean-Marie Périer, qui devient son pygmalion. En 1963, ses premiers pas à l'Olympia, en première partie de Richard Anthony sont couronnés de succès. Elle participe à l'Eurovision (pour le Luxembourg) avec le titre « L'amour s'en va ».Ce qui plait chez elle, c'est la distance qu'elle met avec son personnage de chanteuse populaire. Très appréciée en dehors de nos frontières (son album « In English » est très bien accueilli en Angleterre et en Amérique), elle côtoie toutes les pops stars de l'époque et s'illustre dans quelques films. Les années 70 vont lui offrir une alternative. Sa nature introvertie reprend le dessus. « La Question », extrait d'un album, dévoile une autre facette.
• Une artiste discrète et toujours présente : « Message personnel », écrit par Michel Berger, sort en 1973. Si le titre marche, l'artiste refuse de monter de nouveau sur scène. L'année suivante sort « Entracte », très bel opus malheureusement moins connu. La rencontre avec le compositeur Gabriel Yared en 1977 insuffle une nouvelle dynamique à la carrière artistique de la chanteuse. « Star » conquiert un nouveau public, Elle se fait une seconde jeunesse. « Musique saoule » devient un autre album à succès. « Jazzy rétro Satanas », « Tamalou », « Villégiature », « Tirez pas sur l'ambulance », « Moi vouloir toi »...
• Une artiste en « Décalage » : La chanteuse décide de tirer sa révérence avec l'album « Décalage », dont est extrait « Partir quand même » (signé par Jacques Dutronc). Muse de divers chanteurs comme Etienne Daho, Françoise Hardy revient sur sa décision et enregistre un album en 1995, « Le Danger ». Puis vient le très beau « Clair obscur » cinq ans plus tard. « Puisque vous partez en voyage », interprété avec son mari, revisite un tube interprété en son temps par... Mireille.