Serge Gainsbourg
Lucien Ginzburg né au sein d'une famille russe blanche exilée à Paris. Très jeune, il apprend le piano même si ses premières amours le portent plutôt vers le dessin et la peinture. Pour payer ses études aux Beaux-Arts, il joue dans les bars. Il publie ses premières Chansons au milieu des années 50 avant de se décider définitivement à la peinture comme moyen d'existence. Il opte pour son nom d'artiste, Serge Gainsbourg, en hommage au peintre anglais Gainsborough, qui se prononce Gainsbourg. Il joue ses Chansons dans les cabarets et son style commence à le faire connaître. Son premier grand succès, « Le poinçonneur des Lilas », date de 1959 et lui vaut la reconnaissance de ses pairs, en particulier du romancier Boris Vian. Il écrit pour Juliette Gréco, BB, les femmes resteront ses éternelles Muses. Avant les autres artistes de sa génération, Serge Gainsbourg sait sentir les sons et leur ambiance, n'hésitant pas à aller à l'étranger enregistrer ses disques afin de mieux sentir l'air du temps. Il passe pour la première fois en vedette à l'Olympia en 1963. Quand la vague yéyé déferle sur le pays, il est d'abord déstabilisé mais très vite, il va prouver son talent pour évoluer souvent devancer les évolutions dans les goûts musicaux de son public. Il découvre France Gall et lance ou relance Régine, Petula Clark, Dalida, Anna Karina, Françoise Hardy ou encore Catherine Deneuve. Il vit également une Passion artistique avec Brigitte Bardot, qui culmine avec « Je t'aime moi non plus ». La vedette, effrayée par les conséquences que cela pourrait avoir sur son mariage, lui demande de ne pas la sortir. Sa rencontre avec Jane Birkin va marquer leurs vies respectives ainsi que le patrimoine de la Chanson française. C'est avec elle qu'il réenregistra « Je t'aime moi non plus ». La Chanson sort et provoque un énorme scandale. À la fin de 1967, il vit une passion, courte mais intense, avec Brigitte Bardot, à qui il dédie la chanson Initials B.B., après lui avoir écrit plusieurs titres emblématiques...
Vie privée
Serge Gainsbourg fût un éternel amoureux des femmes. Sa vie sentimentale sulfureuse transparaissait d’ailleurs dans ses textes et lui ont sans doute permis de devenir l’un des meilleurs artistes français de sa génération. Mais avant de rencontrer la notoriété, Gainsbourg connut le rejet des professionnels et du public. Le biopic « Gainsbourg (vie héroïque) », réalisé par le dessinateur Joann Sfar, est l'occasion de revenir sur ses amours et le génie de sa carrière…. Entre maîtresses et muses, difficile d'y voir clair. Ce qui est sûr, c'est que Gainsbourg était un grand séducteur, adorant l'entourage des femmes, ce qui aurait d'ailleurs causé la rupture maintes fois. D'ailleurs sa première épouse, Elisabeth Levistky, disait : « Quand il posait le regard sur une femme, elle était piégée. ». La première à apprivoiser le jeune chanteur se nomme Brigitte Bardot. Leur amour passionnel ne dura que quelques mois. Serge Gainsbourg proposa alors à Brigitte Bardot d’interpréter les titres qu’il composait et écrivait, inspiré par sa muse. « Contact », « Harley Davidson », « Bonnie and Clyde » en duo avec Serge Gainsbourg, « Je t’aime…moi non plus », tous ces titres ont permis à l’actrice de se lancer dans la chanson. Serge Gainsbourg tourmenté par le passage furtif de la jolie blonde dans sa vie, composa et écrivit le titre « Initials B.B. », après la rupture des deux amants. « Initials B.B. » est aussi le titre de l’album avec le morceau « Bonnie and Clyde », interprété par Brigitte Bardot et Serge Gainsbourg, inclut dans l’opus. Au début des années 70, Serge Gainsbourg tomba complètement amoureux de Jane Birkin, une jeune comédienne anglaise, qui lui inspira une série de concept-albums tels que « Histoire de Melody Nelson », consacrés à son admiration pour sa nouvelle muse. La presse qualifia cet opus de « premier poème symphonique de l'âge pop ». Mais Serge Gainsbourg permit aussi à Jane Birkin de s’introduire dans la musique avec des titres comme « 69 année érotique », « Di-Doo-Dah », « La ballade de Johnny Jane » et à travers trois albums dont « Ex-fan des sixties ». L’alcool et le désespoir se sont installés dans la vie de l’artiste. Une année plus tard, Gainsbarre rencontre sa nouvelle muse, Bambou, eurasienne de 21 ans.
• 1953 :Serge a 19 ans lorsqu'il rencontre Élisabeth, de deux ans son aînée, aux Beaux-Arts. Ils se marieront en 1951, rapprochés par des origines communes (tous deux sont des enfants d'émigrés russes) et leur passion pour la peinture. Élisabeth dira de Serge : « Quand il posait le regard sur une femme, elle était piégée. » Leur mariage durera six ans.
• 1964 : Deuxième mariage, Françoise « Béatrice » Pancrazzi est l'heureuse élue. Ils vivent déjà ensemble et Serge dira plus tard que c'est le mariage qui justement a été envenimé le couple (divorce en 1966). Béatrice, profondément jalouse, n'aurait pas supporté le comportement de son Serge. De cette union naîtront deux enfants (Natacha et Paul). Liaison avec BB, mariée à l'époque. Une vraie passion dévastatrice pour lui, Gainsbourg dira de Bardot qu'elle a été « La Rolls de sa vie ».
• 1968 : Jane Birkin incarne l'après-BB. Ils se rencontrent sur le tournage de Slogan et commencent par... ne pas s’apprécier. La période Birkin (1969-1984) est très riche artistiquement. Les albums tels "Jane Birkin & Serge Gainsbourg" ou "L'histoire de Melody Nelson" contiennent de vrais bijoux de la chanson française. Quelques chansons du show télé Bardot auquel Gainsbourg a participé avec le fameux Bonnie and Clyde et d’autres plus anciennes de Gainsbourg, c’est un disque étrange.
• 1981 : Gainsbourg craque pour une jolie Eurasienne de 21 ans, Caroline van Paulus alias Bambou. Timide, fragile, secrète même, avec un physique très original, elle sera la dernière compagne de Gainsbourg. En 1986 naît Lucien dit Lulu, leur fils et pour elle, il écrira aussi un album, sans succès. Serge Gainsbourg s’éteint le 3 mars 1991 à la suite d’une 5e crise cardiaque.
Sa carrière
Ses débuts sur scène sont difficiles en raison de son physique. Toute sa vie, Serge Gainsbourg souffre d'un sentiment de rejet et de l'image que lui renvoie le miroir : celle d'un homme que l'on qualifie de laid. Au fil des années, il se crée une image de poète maudit et provocateur, mais pas pour autant en marge du système (« J'ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison », déclare-t-il). Les textes de ses chansons jouent souvent sur le double sens, et illustrent son goût pour la provocation, en particulier celle de nature polémique (Nazi Rock, Aux armes et cætera, Lemon Incest) ou érotique (Les Sucettes, Je t'aime… moi non plus, Love on the Beat). Serge Gainsbourg aime également jouer avec les références littéraires, comme Verlaine (Je suis venu te dire que je m'en vais). Cependant, il considère la chanson, et en particulier les paroles de chanson, comme un « art mineur » puisque ne nécessitant, contrairement à la peinture par exemple, aucune initiation pour être apprécié. Il travaille cependant, parfois beaucoup, la forme poétique de ses textes. Gainsbourg traversera la vie de chanteuses et actrices souvent renommées pour leur beauté : de Brigitte Bardot à Jane Birkin, avec qui il a son troisième enfant Charlotte Gainsbourg. Après leur séparation, il rencontre « Bambou », Caroline Paulus de son vrai nom, qui lui donne son quatrième et dernier enfant, Lucien Gainsbourg, dit « Lulu ». Il influencera considérablement des artistes français comme le groupe Taxi Girl, Renaud ou encore Étienne Daho mais aussi des artistes non francophones tels que Beck Hansen, Mike Patton, le groupe Portishead et le compositeur David Holmes. Si sa notoriété à l'extérieur du monde francophone se limite aux professionnels de la musique, il réussit à classer deux albums dans les meilleures ventes aux États-Unis. Il signe son dernier album, Amours des feintes.