Les Surfs

surfs 01Les six membres initiaux du groupe sont frères et sœurs, issus de la même famille Rabaraona. Monique, Nicole, Coco, Pat, Rocky et Dave Rabaraona commencent par écouter du jazz, du gospel et surtout les Platters, avant de décider en 1958 de créer leur propre groupe pour participer à un concours musical amateur. Après avoir remporté le concours organisé par la station de radio nationale, à l'occasion de la proclamation de l'indépendance de Madagascar, les « Rabaraona frères et sœurs » part en tournée à travers tout Madagascar, aux côtés des grands noms comme Henry Ratsimbazafy et les CCC Guitares. Sous le nom de Les Béryls, la fratrie Rabaraona sortent leur premier 45 tours, comportant trois chansons en langues françaises. Fort de leur succès national, Les Béryls est nommé par le gouvernement français pour honorer les couleurs malgaches à Paris, à l'occasion du concert d'inauguration du futur Antenne 2, la deuxième chaîne de télévision française. Le répertoire du groupe demeure pauvre en chansons originales, ce qui n'empêche pas le public d'adhérer. En 1966, les Surfs feront partie des stars du moment à figurer sur la mythique photo de Salut les copains immortalisée par Jean-Marie Périer. Pourtant très vite le succès décline, et ils arrêtent déjà d'enregistrer l'année suivante. Après leurs tournées au Québec, ils décident de se séparer en 1971 et s'installent à Montréal. Les changements survenus dans les modes musicales, ainsi que dans les vies familiales des membres Monique et Nicole sont chacune mère de trois enfants sont une des raisons qui les poussent à s'arrêter. Du temps de sa période active, le groupe aura vendu environ quatre millions de disques. Seuls Monique et Rocky poursuivent dans la chanson en formant un duo qui se sépare en 1981, laissant Rocky et Dave. Un groupe éphémère, mais majeur, des années 1960.

Le temps des succès
En 1963, ils enregistrent Reviens vite et oublie, adaptation du « Be My Baby » des Ronettes, et obtiennent grâce à ce titre un premier succès honorable, avant de participer (comme Frank Alamo) à la tournée de Sheila. Leur petite taille (1,48m en moyenne pour le groupe) est alors un des éléments qui font leur charme. Bien qu'ils sachent parfaitement harmoniser leurs six voix semblant faites pour le gospel, le blues ou le rythm'n'blues, elles ne seront cependant pas exploitées à leur juste valeur... On leur fait en effet enregistrer plusieurs succès commerciaux, aux sonorités « yéyé », des adaptations de hits anglo-saxons pour la grande majorité, comme « Si j'avais un marteau », « T'en va pas comme ça », « Shoop shoop...va l'embrasser », « Adieu chagrin » (reprise d'une chanson des Beatles), « Scandale dans la famille » ou encore « À présent tu peux t'en aller »... souvent d'ailleurs partagés avec des pointures comme Claude François, Sacha Distel, Dalida, Nancy Holloway ou Richard Anthony.
Production disque « Festival » : Très cyniquement, Festival, leur maison de disques, multiplie les tournées et les enregistrements d’EP à un rythme d’enfer, afin d’engranger le plus d'argent avant que l’âge ne rattrape trop vite les membres du groupe, et s’arrange pour que les photos promotionnelles et les affiches mettent en avant les plus jeunes parmi la fratrie Rabanaroa. Mais, le mythe de Peter Pan ayant beau avoir la vie dure, les six chanteurs commencent à se lasser de rester éternellement le groupe de gamins des débuts dans l’esprit du public ainsi que de leur répertoire. En 1970, après une ultime tournée en Amérique du Nord et dans les Antilles françaises, ils décident officiellement de se séparer, mettant fin à une carrière de sept années sous l’étiquette des Surfs. Seuls Monique et Rocky poursuivent dans la chanson en formant un duo qui se sépare en 1981, laissant Rocky et Dave les derniers dépositaires encore en activité de la mémoire de ce groupe éphémère.
Rythme d’enfer : Le souci d’un groupe composé d’adolescents stars, c’est qu’il constitue une denrée ô combien périssable et à la durée de vie limitée. Marouani en est parfaitement conscient et c’est pourquoi il pousse les Surfs à se contenter de reprendre les grands standards du moment, conscient que des compositions originales ont un coût, lequel a peu de chances d’être rentabilisé à long terme. Ainsi, les chansons des Surfs sont-elles essentiellement des reprises des grands succès de l’époque, comme « Si j’avais un marteau » de Claude François ou « A présent, tu peux t’en aller » de Richard Anthony (deux tubes qui sont, d’ailleurs, eux-mêmes des adaptations de morceaux anglo-saxons), ou des adaptations des grands standards du gospel (« O When The Saints »). Le temps passant, l’hypothèse de la fin des Surfs, ou d’un changement d’orientation clair et net de leur formation est envisagé vers la fin des années soixante, d’autant que malgré les bonnes bouilles des chanteurs du sextet, ils sont désormais adultes et que certains d’entre eux ont même des enfants. Le groupe partage souvent la scène avec de grosses pointures comme Tom Jones, Jacques Brel, Les Supremes, Enrico Macias ou encore Les Rolling Stones.

Le temps des fissures
surfs 02La presse, la radio et la télévision ont couvert leur carrière avec intérêt, et Les Surfs restèrent, durant leur existence, parmi les meilleurs groupes vendeurs de disques dans le monde. Leurs chansons furent chantées par tous: Reviens vite et oublie, Scandale dans la famille, Si j'avais un marteau, T'en vas pas comme ça, etc... Pendant leur carrière, ils firent une apparition dans deux films: Cherchez l'idole avec Frank Fernandel et Dany Saval, et Le dernier tiercé avec Dario Moreno et Odile Versois... Plusieurs chefs d'État sont venus assister à leurs spectacles. Ils furent même reçus en privé par certains d'entre eux, dont le Président Tsiranana (Madagascar) en 1963 et 1965, le Président Mobutu (Zaïre) et la famille princière Grimaldi de Monaco en 1967. En 1971, après une tournée aux Antilles. Les Surfs se séparèrent, fin d'une épopée artistique. Leur carrière se résumera à 7 ans de succès.
Les six chanteurs commencent à se lasser : Très cyniquement, Festival, leur maison de disques, multiplie les tournées et les enregistrements d’EP à un rythme d’enfer, afin d’engranger le plus d'argent avant que l’âge ne rattrape trop vite les membres du groupe, et s’arrange pour que les photos promotionnelles et les affiches mettent en avant les plus jeunes parmi la fratrie Rabanaroa. Mais, le mythe de Peter Pan ayant beau avoir la vie dure, les six chanteurs commencent à se lasser de rester éternellement le groupe de gamins des débuts dans l’esprit du public ainsi que de leur répertoire. En 1970, après une ultime tournée en Amérique du Nord et dans les Antilles françaises, ils décident officiellement de se séparer, mettant fin à une carrière de sept années sous l’étiquette des Surfs. Seuls Monique et Rocky poursuivent dans la chanson en formant un duo qui se sépare en 1981, laissant Rocky et Dave les derniers dépositaires encore en activité de la mémoire de ce groupe éphémère.
Ce que sont devenus Les Surfs : Seul depuis 1972, Rocky a continué à présenter des spectacles en solo, dont le spectacle intitulé "Il était une fois...Les Surfs". Il a notamment réalisé des tournées en France pour la diaspora malgache et à Madagascar. Son fils aurait embrassé lui aussi une carrière dans la musique, il joue de l'harmonica. Il aurait aussi joué dans le film « Hors la loi ». En 2008, Dave a reformé le groupe sous l'appellation « Les Surfs 2008 » pour la tournée « Âge tendre et tête de bois » durant la saison 2008. Monikya, la chanteuse, est revenue dans les années 1980 avec un disque « Inconnue de lui », un Olympia « yéyé » et des soirées malgaches à Paris... Mais en Novembre1993, alors qu'elle était en studio d'enregistrement, elle a été frappée d'une hémorragie cérébrale, à l'âge de 49 ans. Après l'oubli, Les Surfs glissent peu à peu dans l'au-delà...