El Toro et les Cyclones
Ce groupe était composé de seulement quatre membres: le chanteur Daniel Dray, dit El Toro à cause de son aspect massif, né le 9 octobre 1942, Jacques Dutronc à la guitare solo né le 28 avril 1943, Hadi Kalafate à la guitare basse et Charles Benarroch à la batterie. Ces quatre gars font connaissance autour du Golf Drouot et la musique les réunit aussitôt. Eléments du groupe en1961 : Daniel Dray (Chant), Jacques Dutronc (Guit), Hadi Kalafate (Basse), Charles Benarroche (Batterie) ; En 1962 : Daniel Dray (Chant), Jacques Dutronc (Guit, Hadi Kalafate (Basse), André Crudo (Batterie) ; En 1963 : Hady Kalafate (Basse), Jean-Pierre Delva (Harmonica), Bernard Ferraro (Guit), Bernard Pholtzer (Guit), Michel Peley (Batterie). El Toro & Les Cyclones est un groupe de rock'n'roll fondé à Paris en 1961avec Daniel Dray dit "El Toro" au chant, Hadi Kalafate à la basse, Jacques Dutronc à la guitare solo, et Charles Bénarroch à la batterie. Ce dernier rejoint rapidement les Fantômes et est remplacé par André Crudo des Machiavel rock. En 1962, c'est el Toro puis Jacques Dutronc qui sont appelés sous les drapeaux. Privé de chanteur, ils accompagnent un temps Micky Ameline, notamment au théâtre de l'Étoile au programme de Gene Vincent. Cette prestation anticipe d'ailleurs la dissolution du groupe. En 1963, Hadi Kalafate reforme les Cyclones, avec Bernard Pholzer et Bernard Ferraro aux guitares, Michel Pelé à la batterie et Jean-Pierre Delva à l'harmonica, au tour d'un répertoire instrumental sans toutefois renouer avec le succès. En 1964, ils raccrochent les guitares après une dernière tentative sous le nom des « Nashville Sound ». Sans les cyclones, El Toro produit en 1990 un 45t très confidentiel mais à la fougue inoxydable.
Le temps des succès
Ce groupe était composé de seulement quatre membres: le chanteur Daniel Dray, dit El Toro à cause de son aspect massif, né le 9 octobre 1942, Jacques Dutronc à la guitare solo né le 28 avril 1943, Hadi Kalafate à la guitare basse et Charles Benarroch à la batterie. Ces quatre gars font connaissance autour du Golf Drouot et la musique les réunit aussitôt. L'étincelle se fait en 1961. Après plusieurs pratiques, les premières prestations ont lieu dans des surboums en compagnie de d'autres groupes. Ils gravent leur premier single chez Vogue comprenant les chansons « L'oncle John », « Comme un tigre » / « Vivre sa vie ».
• Jacques Dutronc, guitare solo : Il était composé de Daniel Dray (chant), Jacques Dutronc (guitare solo), Hadi Kalafate (guitare basse), Charles Benarroch (batterie). En 1962, ce dernier partit former Les Fantômes chez Vogue est remplacé par André Crudo qui revenait d’une tournée rock avec Les chaussettes noires et Vince taylor. Il enregistra le dernier 45 tours du groupe « El Toro et les Cyclones ». « Le Vagabond » / « Elle est tout ce que j’attendais de toi » / « Vingtième étage » / « Qui te le dira », Vogue, 1962 Ca photo n’apparait pas sur le disque, parce que le directeur, Jacques Wolson ne voulait pas dépenser de l’argent pour refaire la photo avec le groupe et son nouveau batteur (André Crudo) André Crudo accompagna ensuite Françoise Hardy et Alain Barrière. Passionné de jazz, il a créé un groupe, « Les Golf Swingers ». Puis Kalafate le bassiste rejoint jacques Dutronc
• Remplacement de batteur : En février 1962, le batteur du groupe Charles Benarroch est remplacé par André Crudo, cependant il ne figure pas sur la photo du deuxième single: Le Vagabond - Elle est tout ce que j'attendais de toi - Vingtième étage - Qui te le dira. Et puis arrive l'inévitable service militaire qui prend dans ses rangs le chanteur El toro et Jacques Dutronc. On reforme le groupe sous le nom de « Nashville sound » en gravant des pièces instrumentales qui obtiendront peu de succès. Dispersé par le service militaire, le groupe se reforme sous la dénomination Nashville Sound, avant de se séparer définitivement en 1964. Daniel Dray « El Toro » le chanteur du groupe est décédé en septembre 2010. Le groupe s'arrête rapidement car deux de ses membres, dont Dutronc, partent faire leur service militaire : nous sommes en 1964, l'aventure n'aura duré que 3 ans. D'après le magazine « Club des années 60 », el Toro (de son vrai nom Daniel Dray) aurait créé une entreprise de décoration de vitrines avec l'aide de son épouse dans les années 80. Daniel Gray, alias El Toro, est décédé le 22 septembre 2010.
Le temps des fissures
En 1962, Charles Benarroche s’en va fonder les Fantômes. Il accompagne ensuite Julien Clerc et Françoise Hardy Puis joue avec Jacques Higelin sur son album « BBH 75 ». Le titre de l’album n’étant que les initiales de trois musiciens : Charles Benarroche, Simon Boissezon (ex. Crouille Marteau) et Jacques Higelin bien sûr. Jacques Dutronc joue derrière Eddy Mitchell, compose pour les Fantômes, puis devient directeur artistique de Alpha après son service militaire en Allemagne. Il fait ensuite la carrière de chanteur (12 albums) et d’acteur (plus de 40 films dont l’incroyable « Van Gogh » de Maurice Pialat en 1991) que l’on connait ! André Crudo devient photographe (Salut Les Copains, Disco-Revue, Les Archives Nationales…) mais exerce toujours ses talents de batteur dans divers formations de jazz locales, notamment les Golfswingers. En 1964, ils raccrochent les guitares après un dernière tentative sous le nom des Nashville Sound. El Toro produit en 1990 un 45t.Ensemble, ils enregistrent deux 45t sans rencontrer un grand succès. En 1964, une nouvelle expérience est tentée sous le nom de Nasville Sound.
• Avec Jacques Dutronc : Hady Kalafate joue avec Dick Rivers et Les Fingers. Ensuite, il collabore avec Jacques Dutronc et enregistrent ensemble l’énorme tube « Et moi, et moi, et moi » avec les ex Mods Pierre Alarcen à la guitare et Alain Le Govic (futur Alain Chamfort) aux claviers, mais aussi Michel Pele des Cyclones à la batterie, J. Pasut à la guitare rythmique et bien sûr Hadi à la basse. Résultat : 400 000 exemplaires vendus en quelques semaines. Ce sera ensuite la série de tube comme « Les playboys », « Paris s’éveille », etc. Plus tard, il va enregistrer un album solo, composer pour Bubble-Gum et Topaloff (1974) puis pour des spots de Pub (Maxwell qualité filtre, c’est lui !) avec Gérard Kawczynski. Avant El Toro et les Cyclones, les Dritons avec Jacques Dutronc, Hady Kalafate, Jean-Loup Licard, Jean-Pierre Huster à la basse et Farid Kaldi à la batterie.
• Sans Jacques Dutronc : Dès 1964, Daniel Dray monte sa société décoration-étalagiste. Pour le plaisir, en 1990, il remonte El Toro sans les Cyclones. Mais Patrick Sabatier le repère et invite le groupe originel sur le plateau d’une de ses émissions de variétés. Ils interpréteront « Fort Chabrol » (titre écrit par Jacques Dutronc pour Les Fantômes) et « Be bop a Lula ». Il est à la retraite depuis 2000. Bernard Ferraro accompagne Micky Amline, l’épouse et devient ornithologue. Jean-Lou Licard joue au sein des Teddy Raye, des Pirates puis derrière Eddy Mitchell. Il décède en 1999. Une belle amitié entre chanteur et parolier.
• La fin des Cyclones : À la fin de l'année 1962, les deux Jacques doivent effectuer leur service militaire. Ady reforme le groupe avec : Jean-Pierre Delva, Bernard Ferraro, Bernard Pholtzer et Michel Pelé, et continue d'enregistrer. Mais le succès est moindre et le groupe fini par raccrocher. Ady continu un peu puis se retrouve assistant à la direction artistique chez Vogue, puis entrera dans la formation musicale de Jacques Dutronc avant de se lancer en solo. Cela ne marchera pas. Quelques temps plus tard, on le retrouve dans la publicité où il compose des jingles qui marchent toujours très fort aujourd'hui. André continuera d'accompagner quelques artistes comme, Françoise Hardy, Pétula Clark, Alain Barrière, Michel Delpech. Puis il finira par prendre du recul avec la musique pour se lancer dans la photographie et de devenir le photographe attitré du Golf-Drouot.

C’était au temps où, au lycée, les garçons devaient avoir les cheveux rasés derrière les oreilles et les filles étaient interdites de pantalon. Au temps de l'apparition des premiers transistors et tourne-disques portables. A l'époque où une émission de radio va enflammer et rassembler une jeunesse qui n'avait jusque-là pas son mot à dire. Lancée le 19 octobre 1959 sur les ondes d'Europe n° 1 par Frank Ténot et Daniel Filipacchi, tous deux fous de jazz, « Salut les copains » (SLC), devient vite l'émission-phare des baby-boomers. Le rendez-vous quotidien, entre 17 et 18 heures, des collégiens et des lycéens. Durant cette tranche horaire, animée par Daniel Filipacchi, défilent ceux que l'on nomme alors les « rockeurs » : Elvis Presley, déjà star aux Etats-Unis, et de jeunes inconnus tels Dick Rivers et son groupe Les Chats sauvages, Eddy Mitchell et ses Chaussettes noires, ou encore le presque ado Johnny Hallyday ; tous pionniers du rock'n'roll en France. Une époque, les années 1960-1970, que nous fait revivre ce charmant document diffusé en quatre épisodes,
où, quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'adolescence était considérée comme une rapide transition entre enfance et âge adulte. C'est justement parce que les ados se sentaient dédaignés que leur ferveur en une culture qui leur est uniquement réservée va décupler. Flairant la bonne affaire, les maisons de disques lancent de nouvelles voix à tour de bras : apparaissent Richard Anthony, Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Petula Clark, puis Sheila, Frank Alamo, Hervé Vilard, France Gall, Claude François, Hugues Aufray Christophe. Sans oublier d'éphémères célébrités tels les groupes Les Surfs, Les Gam's ou Les Parisiennes. Mais les copains adorent aussi Claude Nougaro et Leny Escudero, des chanteurs à texte qu'ils placent, dans leur panthéon musical, aux côtés des vieux de la vieille, Jacques Brel et Georges Brassens. Les années yéyé ne font pas uniquement référence aux chansons d’amour. Quelques années plus tard, c’est La Californie de Julien Clerc.

