Annie Philippe
Dès son plus jeune âge, Annie Philippe sait que le monde artistique remplira sa vie. Après un brillant passage en tant que Petit Rat de L’Opéra de Châtelet, Annie Philippe décidé de se tourner vers la musique, et décide de devenir DJ dans la discothèque à la mode le Pariscope, haut lieu parisien, qui voit défiler de nombreuses personnalité et c’est là qu’elle rencontre Paul Mauriat, l'arrangeur de Charles Aznavour, qui lui demande de venir passer une audition pour Barclay, où Annie Philippe y interprète des titres de Leny Escudero, Marie Laforêtt, et France Gall. Son audition étant payante, Annie Philippe enregistra son premier 45 Tours avec le titre « Vous Pouvez me dire », sans trouver le succès et enchainera en 1965 avec « Baby Love » adaptation des Supremes, qui permettra au public de mieux la découvrir, puis le succès arrivera en 1966 grâce à Guy Marchand qui lui offrira son premier tubes : « J’ai tant de peine ». Par la suite, Annie Philippe enchaine les succès avec les titres « Pas de taxi », « Dis-moi pour qui, pour quoi », « C'est la mode ». En 1966 et 1970 rien ne lui résiste, et part ainsi plusieurs saisons en tournée, avec notamment Jacques Dutronc et Claude Francois, puis décide de prendre un peu de recul avec le show business. Durant de longues années Annie Philippe se retire du milieu avant un retour en 1978 dans un registre Disco. Elle participe aux 15 ans de « La Chance aux Chansons » de Pascal Sevran sur l’invitation de Frank Alamo. En 1968, elle fait équipe avec le chanteur Claude François pour une série de duos, et elle a tourné avec Jacques Dutronc avant de faire une pause musicale en 1969.
Patricia Carli
Patricia Carli est une compositrice et interprète de chansons à succès, née Rosetta Ardito le 12 mars 1938 à Tarente (Italie). Elle quitte l’Italie peu après la Seconde Guerre mondiale pour suivre ses parents en Belgique. Son apparition dans le monde de la variété date de sa rencontre avec Nicole Barclay, qui l’amène à écrire des textes de chansons et des musiques. Elle connaît ses premiers succès de chanteuse à partir de 1963-1964, grâce notamment à « Demain tu te maries », « arrête, arrête, ne me touche pas », puis avec l’interprétation, avec Gigliola Cinquetti, de la chanson « Non ho l’età », Grand Prix du Festival de San Remo 1964, en version française « Je suis à toi ». Ensuite Patricia Carli, compositrice-interprète, se produit sur différentes scènes de music-hall parmi les plus prestigieuses comme l’Olympia à Paris. Préférant ne pas conjuguer la composition et l’interprétation de ses œuvres, elle décide par la suite de s’en tenir à la composition et de faire interpréter ses créations par d’autres. On lui doit notamment « La tendresse », par Daniel Guichard, plusieurs succès de Mireille Mathieu, « Pardonne-moi ce caprice d’enfant », « Donne ton cœur, donne ta vie », ou encore « Comme tu dois avoir froid » pour Dalida… Elle commence par écrire pour un certain Bob Cléry, alias David-Alexandre Winter. L’auteur-compositeur assure même la direction artistique du chanteur. Leur premier succès s’intitule « Oh! Lady Mary » sorti en 1969. On lui doit,, La tendresse, par Daniel Guichard
Valérie Lagrange
Fille d’un couple de quincailliers parisiens, Danielle Charaudeau voit le jour le 25 Février 1942. Peu portée sur les études, elle cherche sa voie et se présente à des auditions de comédienne dès l’adolescence. Elle a 17 ans lorsque Claude Autant-Lara l’engage pour interpréter la fille de Bourvil, dans "La jument verte". Il obtient l’autorisation parentale qui permet à la jeune fille encore mineure de quitter le petit commerce familial de la Porte de la Chapelle. En 1962, elle épouse le photographe Serge Beauvarlet et donne l’année suivante naissance à un petit Jérôme. La comédienne se lance dans la chanson, après sa rencontre avec Francis Lai et Pierre Barouh. Son premier disque paraît en 1964, avec les chansons « Paris-Wellington » et « La nuit de mon amour ». Trois autres 45 tours à quatre titres, un format très en vogue dans les années soixante, sortent les mois suivants : « Encore un jour de notre amour », « Un jour sans toi », « Moitié ange moitié bête ». Elle croise le chemin de Serge Gainsbourg qui lui compose un air latino pour « La guérilla » en 1965. Un premier album réunit ses premiers succès avec « La chanson de Tessa », un texte de Jean Giraudoux mis en musique par Maurice Jaubert, qu’elle interprète avec le comédien Jean-Pierre Kalfon. Elle remporte un franc succès lors de son passage à Bobino en 1966, année de « Un homme et une femme » de Claude Lelouch. Transfuge du groupe Alice, Ian Jelfs est attiré par les musiques du monde. Elle qui est à l'origine, en 1985, du disque SOS Éthiopie.
Nancy Holloway
Nancy Brown, rebaptisée à 16 ans Nancy Holloway (elle se marie 3 mois avec un jeune homme de ce nom et le gardera), grandit à Cleveland, dans l’Ohio, en compagnie de ses neuf frères et sœurs. Sa mère chante du negro spiritual et initie sa fille à la musique. A 22 ans, elle part visiter l’Europe. Un soir, dans un bar parisien, elle est mise au défi de chanter une chanson sous peine de payer sa tournée. Elle prend son courage à deux mains et interprète magistralement un vieux blues. Le patron du bar l’engage sur-le-champ. Nancy Holloway se produit également en Angleterre, en Allemagne et même au Liban. Mais amoureuse de la capitale française, elle retourne à Paris en 1957 pour s’y installer trois ans plus tard. Elle chante avec Art Simmons, Michel Gaudry ou encore Kenny Clark. En 1959, elle intègre le Moulin Rouge après sa rencontre avec André Pousse qui y occupe d'importantes fonctions. Elle devient l’amie d’Elvis Presley et enregistre deux ans plus tard son premier disque où l’on trouve le titre « Le boogie du bébé ». Femme polyvalente, l’Américaine ouvre son night-club, sobrement nommé « Chez Nancy Holloway », puis fait ses premiers pas au cinéma dans « Ballade pour un voyou » de Jean-Claude Bonnardot. On la voit aussi accompagnée de Nino Ferrer dans certaines de ses représentations. En 1963, elle rencontre un franc succès à l'Olympia pour Musicorama. Elle y chante « T'en vas pas comme ça », vf de « Don't make me over ». Elle fait une tournée en France dans les années 1990 avec le pianiste français Fabrice Eulry. En 2007, elle participe à la tournée Âge tendre et Têtes de bois avec, entre autres artistes, Richard Anthony, Franck Alamo... S’en suit une période où elle se lance dans le tournage de nombreuses productions...
Retour...

C’était au temps où, au lycée, les garçons devaient avoir les cheveux rasés derrière les oreilles et les filles étaient interdites de pantalon. Au temps de l'apparition des premiers transistors et tourne-disques portables. A l'époque où une émission de radio va enflammer et rassembler une jeunesse qui n'avait jusque-là pas son mot à dire. Lancée le 19 octobre 1959 sur les ondes d'Europe n° 1 par Frank Ténot et Daniel Filipacchi, tous deux fous de jazz, « Salut les copains » (SLC), devient vite l'émission-phare des baby-boomers. Le rendez-vous quotidien, entre 17 et 18 heures, des collégiens et des lycéens. Durant cette tranche horaire, animée par Daniel Filipacchi, défilent ceux que l'on nomme alors les « rockeurs » : Elvis Presley, déjà star aux Etats-Unis, et de jeunes inconnus tels Dick Rivers et son groupe Les Chats sauvages, Eddy Mitchell et ses Chaussettes noires, ou encore le presque ado Johnny Hallyday ; tous pionniers du rock'n'roll en France. Une époque, les années 1960-1970, que nous fait revivre ce charmant document diffusé en quatre épisodes,
où, quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'adolescence était considérée comme une rapide transition entre enfance et âge adulte. C'est justement parce que les ados se sentaient dédaignés que leur ferveur en une culture qui leur est uniquement réservée va décupler. Flairant la bonne affaire, les maisons de disques lancent de nouvelles voix à tour de bras : apparaissent Richard Anthony, Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Petula Clark, puis Sheila, Frank Alamo, Hervé Vilard, France Gall, Claude François, Hugues Aufray Christophe. Sans oublier d'éphémères célébrités tels les groupes Les Surfs, Les Gam's ou Les Parisiennes. Mais les copains adorent aussi Claude Nougaro et Leny Escudero, des chanteurs à texte qu'ils placent, dans leur panthéon musical, aux côtés des vieux de la vieille, Jacques Brel et Georges Brassens. Les années yéyé ne font pas uniquement référence aux chansons d’amour. Quelques années plus tard, c’est La Californie de Julien Clerc.

