Nino Ferrer
Nino Ferrer avait des racines et origines niçoises, et italiennes (du côté de Vintimille, à proximité de la frontière italo-française). Nino Ferrer a passé les premières années de sa vie en Nouvelle-Calédonie où son père, ingénieur, travaillait dans l'extraction de nickel. Ferrer était bilingue français/italien, et avait de bonnes notions en anglais. De retour en métropole dès 1947, le jeune Nino, après une scolarité parisienne au lycée Saint-Jean-de-Passy, se lance dans des études d'ethnologie et d'archéologie préhistorique à la Sorbonne. Il est notamment l'élève de Leroi-Gourhan. Ses études ne l'empêchent pas de poursuivre passionnément de nombreuses activités dont la peinture, la gravure et la musique. Il lui faut attendre 1965, après de nombreux échecs (groupes avortés, rupture puis réconciliation avec Barclay, sa première maison de disques), pour que l'occasion lui soit donnée de renouer avec le succès, par le truchement de sa chanson Mirza. Succès immédiat qui conduit Nino Ferrer à enregistrer d'autres tubes tels que les Cornichons, Oh ! Hé ! Hein ! Bon ! Lui imposant, et pour longtemps, le rôle du chanteur rigolo. Comme Henri Salvador, il se rattrape en interprétant des mélodies tristes et graves sur les faces B de ses disques (Ma vie pour rien).En 1966 il est bassiste sur deux disques EP des Gottamou (Bernard Estardy, Richard Hertel). La Maison près de la fontaine, se vend bien. « Le Sud » sera son plus grand succès. Le 13 août, Nino Ferrer se tire une balle dans le coeur en plein champ de blé.
Lucky Blondo
Lucky Blondo, de son vrai nom Gérard Blondiot, né le 23 juillet 1944 à Paris, est un chanteur français, populaire dans les années 1960. Il connaît son heure de gloire au moment de l'émergence du rock français alors que sa voix « de velours » le rattache plutôt aux chanteurs de charme. Ses principaux succès : Sheila, Baby Face, Dix petits indiens, Sur ton visage une larme (version française de la chanson Una lacrima sul viso chantée par Bobby Solo), Des roses rouges pour un ange blond... Il enregistre ses premiers 45 tours en 1962, « Betty et Jenny ». C'est un flop, mais le deuxième, « Multiplication » (créé par Bobby Darin), un madison-twist, attire l'attention. Il décroche le jackpot avec « Jolie Petite Sheila », reprise d'un tube de l'Américain Tommy Roe. Les paroles françaises ont été écrites par un certain Claude Carrère, qui, du coup, trouve le nom de scène de la jeune fille qu'il veut lancer, Annie Chancel, la future Sheila. Il est l'un des rares chanteurs français à avoir enregistré, en 1977, un 33 tours à Nashville avec The Jordanaires, le groupe vocal attitré d'Elvis Presley, et quelques-uns de ses anciens musiciens. En 1978, toujours à Nashville, il enregistre un album de reprises intitulé « Ce vieux cow boy », comprenant notamment Une santé d'acier et On ne l'oubliera jamais. Il se reconvertit ensuite dans la publicité, avant de revenir à la chanson en 2006 pour un spectacle rétro. En 1964, c'est un crooner avec « J'ai un secret à te dire » et « Sur Ton Visage une Larme ». Il s'est reconverti ensuite dans la publicité, avant de revenir à la chanson en 2006. Il est connu pour avoir réalisé « Chez Casto, y a tout ce qu'il faut. »
Christophe
Après son service militaire, il entame une carrière de chanteur en solo. En 1963, il enregistre ses premiers 45 tours sur le label de la salle parisienne le Golf Drouot. Reviens Sophie, inspirée par la musique noire américaine, passe totalement inaperçue. En 1965, sa ballade Aline, chronologiquement un des premiers slows de l'été en France avec le J'entends siffler le train de Richard Anthony, lui apporte un succès colossal (il s'en vendra un million d'exemplaires). Mais des doutes sur les paroles (possiblement en collaboration avec Jean Albertini, son producteur) et la musique lui vaudront, quelque temps plus tard, un procès pour plagiat avec le chanteur Jacky Moulière, qui l'accuse d'avoir plagié sa chanson La Romance. Christophe perdra en première instance mais gagnera en appel à la fin des années 1970. D'autres succès suivent à un rythme plus ou moins régulier : Les Marionnettes, J'ai entendu la mer ou Excusez-moi, Monsieur le professeur. Grisé par sa réussite, Christophe vit alors à cent à l'heure, au propre et au figuré ; ses démêlés avec la maréchaussée parisienne pour excès de vitesse au volant de ses Ferrari et Lamborghini font partie intégrante de sa légende. En 1968, il participe même à une course comme pilote. Il affectionne également les grosses voitures américaines comme les Cadillac. Séducteur impénitent, il a une liaison avec la chanteuse Michèle Torr, qui lui donne un fils, Romain, en 1967. Quatre ans plus tard, il épouse Véronique et se sépare en 2002.
Danyel Gerard
Il est, avec Danny Boy (Claude Piron), l'un des tout premiers chanteurs de rock français : il commence sa carrière en septembre 1958 en sortant un disque de rock : D'où reviens-tu Billie Boy (l'adaptation de la chanson américaine : Where have you been Billie Boy écrit par Boris Vian). En 1954, Bill Haley avec Rock around the clock lance véritablement le rock 'n' roll dans le monde, provoquant en 1962 que Danyel Gerard est consacré roi du twist avec Petit Gonzales, La leçon de twist et Le Marsupilami. Danyel Gérard participe à plusieurs tournées accompagnés par Les Fantômes, ou Les Danger's ou Les Champions. Il enregistre accompagné par ces derniers un 45 tours qui frappe fort en 1963 (Je). Ce disque est d'ailleurs le premier disque de la firme en quelques semaines un véritable « raz-de-marée » médiatique et social, popularisant cette musique auprès des adolescents. C'est disc AZ. Il enchaîne alors tube sur tube : América, Memphis Tennessee accompagnés par Les Champions, D'accord d'accord, Il pleut dans ma maison, Comme tu es jeune. Il écrit en 1964 Les vendanges de l'amour pour Marie Laforêt et Fais-la rire pour Hervé Vilard en 1966. Il monte alors sa maison d'édition (Dany Music) et les disques PDG et produit entre autres, Michel Corringe (Les paumés, La route). Son retour est annoncé fin 1969, où il réapparaît, barbu, en costume de trappeur, sous un chapeau. « Butterfly » sera son plus grand tube international. En 2008 il participe à une tournée de country, comportant 60 dates.
Retour...

C’était au temps où, au lycée, les garçons devaient avoir les cheveux rasés derrière les oreilles et les filles étaient interdites de pantalon. Au temps de l'apparition des premiers transistors et tourne-disques portables. A l'époque où une émission de radio va enflammer et rassembler une jeunesse qui n'avait jusque-là pas son mot à dire. Lancée le 19 octobre 1959 sur les ondes d'Europe n° 1 par Frank Ténot et Daniel Filipacchi, tous deux fous de jazz, « Salut les copains » (SLC), devient vite l'émission-phare des baby-boomers. Le rendez-vous quotidien, entre 17 et 18 heures, des collégiens et des lycéens. Durant cette tranche horaire, animée par Daniel Filipacchi, défilent ceux que l'on nomme alors les « rockeurs » : Elvis Presley, déjà star aux Etats-Unis, et de jeunes inconnus tels Dick Rivers et son groupe Les Chats sauvages, Eddy Mitchell et ses Chaussettes noires, ou encore le presque ado Johnny Hallyday ; tous pionniers du rock'n'roll en France. Une époque, les années 1960-1970, que nous fait revivre ce charmant document diffusé en quatre épisodes,
où, quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'adolescence était considérée comme une rapide transition entre enfance et âge adulte. C'est justement parce que les ados se sentaient dédaignés que leur ferveur en une culture qui leur est uniquement réservée va décupler. Flairant la bonne affaire, les maisons de disques lancent de nouvelles voix à tour de bras : apparaissent Richard Anthony, Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Petula Clark, puis Sheila, Frank Alamo, Hervé Vilard, France Gall, Claude François, Hugues Aufray Christophe. Sans oublier d'éphémères célébrités tels les groupes Les Surfs, Les Gam's ou Les Parisiennes. Mais les copains adorent aussi Claude Nougaro et Leny Escudero, des chanteurs à texte qu'ils placent, dans leur panthéon musical, aux côtés des vieux de la vieille, Jacques Brel et Georges Brassens. Les années yéyé ne font pas uniquement référence aux chansons d’amour. Quelques années plus tard, c’est La Californie de Julien Clerc.

